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Voiture non chaînable en cas de neige ou verglas : quelles alternatives ?

Attention si vous devez circuler sur des routes verglacées, ou surtout enneigées, à bien vérifier au préalable si vous disposez bien des bons équipements pour votre véhicule. La conduite en cas de verglas ou de neige impose non seulement d’adopter une conduite prudente (rouler lentement, d’une manière souple et en allongeant les distances de sécurité), mais aussi de prévoir des équipements spécifiques pour votre voiture, d’autant plus que pour certaines zones du territoire ces derniers sont obligatoires du 1er novembre au 31 mars. Les traditionnelles chaînes métalliques ou les « chaussettes à neige » font partie de ces équipements obligatoires. Pourtant, les constructeurs automobiles mettent sur le marché aujourd’hui de plus en plus de véhicules non chaînables, c’est-à-dire qu’il n’est plus possible d’équiper de chaînes classiques. À quoi est dû ce changement ? Et quelles sont les solutions pour conduire en toute sécurité en cas de neige ou de verglas avec une voiture non chaînable ?

Qu’appelle-t-on une voiture non chaînable ?

Aujourd’hui, les véhicules non chaînables, appelés aussi « à chaînage particulier » pour des voitures très basses ou des pneus de grandes dimensions, sont de plus en plus fréquents sur le marché parmi notamment les voitures neuves ou de dernière génération. Une voiture non chaînable signifie qu’il n’est plus possible d’équiper ses pneus de chaînes classiques composées de maillons en acier, soit de type standard, soit appropriées à chaque modèle et marque de véhicule, qui sont destinées à envelopper le pneu pour permettre au véhicule de bien adhérer sur un sol enneigé ou verglacé.

Pourquoi existe-t-il des véhicules qu’il n’est plus possible d’équiper « normalement » par temps de neige ou de verglas ?  Deux raisons principales expliquent ce changement.

D’abord, un grand nombre de constructeurs de voitures (Audi, BMW, Citroën, Dacia, Ford, Honda, Hyundai,  Mercedes, Nissan, Renault, Saab, Toyota, Tesla, Volkswagen, Volvo, etc.) équipent leurs modèles de véhicule, en particulier les plus récents, de pneus qui ne permettent plus d’utiliser des modèles de chaînes classiques destinées à rouler en sécurité l’hiver en raison des caractéristiques particulières de ces pneus.

Les véhicules qui sortent des chaînes de production aujourd’hui sont en effet de plus en plus bourrés d’électronique. Même leurs pneus n’échappent pas à cette règle : ils sont équipés de cette technologie sous la forme de capteurs qui rendent impossible la pose de chaînes classiques sans risque de les endommager. Ces capteurs placés sur les pneus servent notamment à donner des informations aux conducteurs sur l’état de leur pression en fonction de leur tension, à garantir leur étanchéité, ou sont utilisés pour réguler le système ABS d’une voiture, système qui permet d’éviter le blocage des roues quand le conducteur appuie un peu trop fort sur le frein et d’améliorer son contrôle sur le véhicule.

Autre raison qui explique que certains véhicules sont aujourd’hui non chaînables : les roues, dont ces voitures sont le plus souvent équipées, sont de grande taille, avec pour conséquence une diminution de l’espace disponible autour des pneus. Les voitures peuvent être non chaînables aussi parce que l’espace entre leur aile et leur roue est trop limité.

Compte tenu de cette restriction d’espace, comparé aux roues des véhicules qui peuvent toujours être équipés de chaînes classiques, il est trop difficile, voire quelquefois impossible, d’y faire passer des chaînes traditionnelles.

C’est pourquoi, avant l’hiver ou de partir pour un séjour à la montagne à cette saison, il est nécessaire de vérifier le manuel fourni par le constructeur de sa voiture pour savoir si elle est chaînable ou non. Si ce n’est pas le cas, il faut se tourner vers d’autres types d’équipements qui permettent de rouler en toute sécurité par temps de neige ou de verglas.

Comment équiper une voiture non chaînable en hiver ?

S’il existe donc de nombreux modèles de véhicules aujourd’hui non chaînables, c’est-à-dire sur lesquels il est impossible d’installer des chaînes ou chaussettes à neige traditionnelles, la conduite en hiver sur des routes enneigées ou verglacées ne nécessite pas moins d’équiper sa voiture d’équipements qui permettent de bien adhérer à ces sols dangereux et de rouler en toute sécurité.

Alors, existe-t-il des alternatives possibles pour les véhicules non chaînables ? Et bien oui, et heureusement ! Les constructeurs automobiles et les équipementiers ont trouvé la parade : ils ont inventé d’autres types de chaînes qui s’adaptent exclusivement sur les pneus des voitures non chaînables.

Les chaînes neige frontales

Certaines des chaînes spécifiques aux véhicules non chaînables, ou à chaînage particulier, ont notamment la particularité de se monter essentiellement sur l’extérieur des roues pour ne pas déborder sur leur intérieur qui est équipé notamment de capteurs qu’une chaîne classique endommagerait. C’est pourquoi elles sont appelées « chaînes neige frontales » ou « chaînes latérales ».

Ce type de chaînes s’installe donc plus facilement, mais aussi plus rapidement, car, en particulier, il n’est pas nécessaire de passer les mains derrière la roue, une opération qui pose souvent des problèmes avec des chaînes traditionnelles.

L’inconvénient majeur : les chaînes neige frontales sont beaucoup plus chères que les chaînes classiques. Ces dernières sont proposées à partir de seulement 30 euros en moyenne quand les prix des chaînes neige frontales débutent au minimum aux alentours de 100 euros, pour aller jusqu’à 300 ou 500 euros, voire plus dans certains cas !

À noter : les chaînes neige frontales ne sont pas uniquement destinées aux véhicules non chaînables. Elles peuvent, en effet, être installées sur la plupart des voitures, quels que soit leur marque et leur modèle.

Les chaînes destinées au passage d’aile réduit

Pour une catégorie de véhicules non chaînables, il peut être possible d’opter pour des équipements qui ne sont pas spécialement destinés à ce type de véhicule. En effet, si leurs roues ne sont pas équipées de capteurs spécifiques qui peuvent être abîmés par l’installation de chaînes classiques, les voitures non chaînables en raison d’un espace trop petit entre leurs roues et leurs ailes peuvent bénéficier de chaînes prévues justement pour tous les modèles de véhicule dont cet espace est inférieur à 4 cm.

Les chaussettes à neige

On désigne par « chaussettes à neige » des protections en textile qui se disposent sur le pneu d’une voiture pour former une sorte de housse fermée par des élastiques, et qui permettent à un véhicule d’adhérer sur un sol recouvert de neige ou de verglas.

Ce type d’équipement souple peut s’installer sur une voiture non chaînable sans pour autant risquer d’endommager les capteurs présents sur les pneus. Les chaussettes à neige peuvent également être facilement installées sur ce type de véhicule.

Malgré tout, ces chaussettes à neige sont moins efficaces que les chaînes destinées aux véhicules non chaînables lorsque la route est recouverte d’une neige épaisse ou qu’elle est trop verglacée. Les chaussettes à neige sont aussi beaucoup moins durables dans le temps compte tenu de leur composition, comparé à des chaînes munies de maillons en métal.

À savoir d’une manière générale : un véhicule à traction (chaînable ou non) doit être équipé de chaînes ou de chaussettes à neige à l’avant. En revanche, un véhicule à propulsion ou 4×4 doit disposer d’équipements sur les quatre roues.

Les équipements obligatoires pour rouler en cas de neige ou de verglas à la montagne

Afin d’assurer la sécurité des automobilistes, mais aussi pour limiter le blocage des routes en cas de neige ou de verglas, un décret paru au Journal officiel le 18 octobre 2020, dont l’application est intervenue le 1er novembre 2022, rend obligatoire dans certaines zones montagneuses, du 1er novembre au 31 mars, l’installation de certains équipements sur tous les véhicules à quatre roues (véhicules de tourisme, légers, utilitaires, camping-cars, autocars, bus et poids-lourds), même non chaînables bien sûr.

Certaines zones de près de 4 200 communes de 48 départements situés dans les Alpes, en Corse, dans le Massif central, le Massif jurassien, le Massif vosgiens et les Pyrénées, sont ainsi concernées par cette obligation.

Les automobilistes qui circulent dans ces zones doivent donc, au choix, soit équiper leur véhicule de 4 « pneus hiver » (aussi appelés pneus neige), soit détenir dans leur coffre des dispositifs antidérapants amovibles, c’est-à-dire 2 chaînes à neige métalliques ou 2 chaussettes à neige (pour les véhicules légers), permettant d’équiper au moins deux roues motrices de leur voiture. Seuls les véhicules équipés de pneus à clous ne sont pas concernés par cette directive, comme l’indique le gouvernement.

Les « pneus hiver » concernés doivent être identifiés par des marquages spécifiques. Jusqu’en 2024, le marquage « M+S » sera encore toléré mais, à partir du 1er novembre 2024, seul le marquage « 3PMSF », pour « 3 Peak Mountain Snow Flake », reconnaissable par son symbole alpin, sera autorisé.

D’autre part, le décret d’octobre 2020 a aussi prévu la mise en place de nouveaux panneaux de signalisation pour indiquer les zones concernées par ces équipements obligatoires et les dates auxquelles s’applique cette obligation, en plus de celui déjà existant (une roue de voiture équipée d’une chaîne sur un fond bleu) qui signifie que, en cas de route enneigée (même en dehors de la période hivernale) « le port – et non la simple détention – de chaînes est obligatoire« , comme le souligne la Sécurité routière.