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Borne de recharge de niveau 1, 2 et 3 : quelles différences ?

Les bornes de recharge sont des équipements incontournables au quotidien des électromobilistes. C’est simple : il est impossible d’envisager l’usage des véhicules électriques sans ces solutions de recharge. Sur le marché, elles se déclinent en différents types afin de s’adapter aux besoins de chaque utilisateur. Parmi ceux qui sont disponibles figurent les chargeurs de niveau 1, 2 et 3. Chaque équipement présente ses caractéristiques, ses avantages ainsi que ses inconvénients.

La borne de recharge de niveau 1

Il existe différents types de bornes de recharge qui vont se distinguer principalement entre eux par leurs fonctionnalités et les utilisateurs à qui ils sont dédiés. Le chargeur de niveau 1 s’adresse aux particuliers qui veulent équiper leur maison individuelle. La particularité de ce dispositif repose sur sa puissance qui ne doit pas excéder les 22 kWh. La borne n’a pas besoin d’être équipée d’un système de supervision ni de communication. En somme, il s’agit d’un modèle basique à installer dans les garages ou les box privés et qui sert à la recharge à domicile.

Bien que le dispositif ne soit pas communicant et qu’il ne soit pas équipé pour la supervision, il peut offrir une foule d’autres fonctionnalités. Par exemple, certains modèles sont munis d’un potentiomètre qui donne la possibilité de régler la puissance parfois de 6 A à 32 A ou au-delà. Ces bornes réglables sont très demandées actuellement sur le marché, car elles évitent de devoir choisir un modèle libérant une puissance précise de type 3,7 kW, 7,4 kW, 11 kW ou 22 kW. Les bornes de nouvelle génération sont aussi munies d’un module de gestion de puissance de recharge dynamique comme le Power Boost de chez Wallbox ou le dispositif BeON de chez Circontrol. Grâce à cette technologie, il est possible d’ajuster en temps réel l’intensité électrique maximale à fournir à la borne en tenant compte de la consommation des appareils électriques du domicile. De cette manière, les utilisateurs évitent les surtensions qui font disjoncter le tableau électrique.

Le fait de ne pas être communicantes n’empêche pas les bornes de niveau 1 d’être robustes. Chez les grandes marques, les appareils sont munis de normes de protection IP et IK qui les protègent contre les impacts mécaniques ainsi que les infiltrations d’humidité et de poussières. Souvent, des détecteurs de fuite de courant sont intégrés à l’équipement pour prévenir les risques d’électrocution.

La borne de recharge de niveau 2

Une borne de recharge de niveau 2 est principalement utilisée par les entreprises, les collectivités, les commerces ou les copropriétés. Elle est beaucoup plus performante que la version de niveau 1 dans la mesure elle est assortie d’une solution de communication et de supervision. En revanche, la puissance ne doit toujours pas dépasser les 22 kW en courant alternatif AC sur réseau monophasé ou triphasé.

La supervision est un système de gestion et d’exploitation à distance du chargeur. Le service peut être pris en charge par un opérateur spécialisé ou être réalisé par le propriétaire lui-même. Il est indispensable pour pouvoir mettre à jour régulièrement les logiciels afin de détecter les pannes et garantir la bonne maintenance de la borne. Il donne aussi la possibilité de disposer des données et informations en lien avec les sessions de recharge et d’identifier et de contrôler les principaux utilisateurs.

Pour que ce dispositif de supervision fonctionne, le parking doit s’équiper d’une connexion Wi-Fi. Les bornes pour leur part fonctionnent via un réseau filaire fibre ou ADSL ou un réseau sans fil 3G ou 4G. Les utilisateurs peuvent obtenir les données qui sont disponibles dans le cloud. Les bornes de niveau 2 sont surtout très utiles pour les entreprises au sein desquelles chaque point de recharge n’est pas exclusif à un seul utilisateur, contrairement aux copropriétés où elles sont privatives. Les flottes de véhicules, les salariés, les clients et autres visiteurs peuvent donc les utiliser. La supervision devient indispensable dans ce contexte. Le service permet d’afficher l’état de bornes, de connaître la consommation, d’accéder aux historiques de recharge ou encore d’obtenir des alertes en cas de mauvais fonctionnement de l’équipement. Il est aussi fortement utile dans la gestion de la tarification et pour déterminer les prix de la recharge.

La borne de recharge de niveau 3

La borne de recharge de niveau 3 est dite « rapide », car elle se veut plus performante et efficace que les versions de niveau 1 ou de niveau 2. En effet, elles doivent leur rapidité à leur puissance qui va généralement au-delà de 43 kW. Pour offrir une telle prouesse, elles sont raccordées en triphasé et fonctionnent en courant continu DC. Les véhicules devront alors être équipés d’une prise combo CCS ou CHAdeMO pour pouvoir se brancher sur ces chargeurs. Grâce à ces derniers, il suffit d’à peine 30 minutes pour passer d’un état de charge de 20 à 80%.

Habituellement, ces bornes de niveau 3 sont installées sur les grands axes routiers et autoroutiers du pays. Il est aussi possible de les retrouver dans les parkings des supermarchés et des centres commerciaux. Ces chargeurs seront amenés à se multiplier d’ici les prochaines années afin de densifier le réseau français. Il est possible de les installer également en entreprise afin de réduire le délai de branchement des véhicules. Néanmoins, la mise en œuvre nécessite une étude technique très approfondie et exige une installation électrique adaptée.

Qui doit installer une borne de recharge ?

Les bornes de recharge dépassant une puissance de 3,7 kW sont installées obligatoirement par des techniciens IRVE comme l’exige le décret du 12 janvier 2017. Qu’il soit question d’un modèle de niveau 1, 2 ou 3, il est impératif de ne pas négliger les prestations de ces experts sous peine d’en subir les inconvénients. Effectivement, le fait de ne pas respecter cette règlementation empêchera les propriétaires de profiter de la couverture de l’assurance habitation ou de l’assurance professionnelle en cas de sinistres découlant d’un dysfonctionnement de l’équipement. Ils ne pourront pas non plus prétendre à des remboursements ou le remplacement des matériels de la part du fabricant si l’installation n’est pas conforme aux consignes qu’il a imposées.