Assurément Leasing

Comment contrôler les freins de sa voiture ?

Qu’elle soit urbaine ou limousine, utilitaire ou de loisir, neuve ou usagée, l’organe de sécurité active de base de la voiture est constitué par son dispositif de freinage. Comme rappelé dans les manuels de l’ensemble des constructeurs du monde, les freins doivent, bien évidemment, être maintenu en parfait état fonctionnel, mais il est impératif, même lorsque tout semble en ordre, de s’astreindre régulièrement à certaines vérifications, basiques. Cet article, répertorie les symptômes et solutions simples, relatives aux freins, indispensables et suffisantes à connaître pour voyager sereinement.

Contrôle des voyants du tableau de bord à chaque mise du contact

Le premier automatisme à acquérir réside dans la lecture systématique des voyants disponibles au tableau de bord. Dans toutes les voitures modernes, l’électronique embarquée exécute un rapide check-up des principaux organes de sécurité relatifs aux passagers et au moteur. C’est pourquoi, dès que le contact est établi, le tableau de bord s’illumine d’une myriade de voyants plus ou moins agressif, pour les yeux, en fonction de l’importance du danger qu’ils représentent. Moteur lancé, ces signaux doivent s’éteindre, en quelques secondes, après contrôle par l’ordinateur, du bon fonctionnement de chacun. La persistance de l’un d’entre eux est un motif impérieux d’ajournement du départ, au moins jusqu’à l’évaluation de l’importance du danger !

Cette précaution est suffisamment importante, pour motiver une question lors de l’examen du permis de conduire, en relation avec la sécurité routière.

Que faire lorsqu’un voyant d’alerte reste allumé ?

De façon habituelle, un signal rouge (voyant d’alarme), est un motif impérieux d’immobilisation immédiate du véhicule, alors qu’un voyant orange (voyant d’alerte), signale une anomalie sans danger immédiat, autorisant à rejoindre, pour contrôle, le garage le plus proche à vitesse réduite et en état de vigilance maximale. Concernant les freins, les voyants d’alarme et d’alerte que l’on trouve habituellement concernent l’oubli ou le blocage du frein à main, l’usure des plaquettes, l’usure des disques ou une anomalie dans les options éventuelles.

Voyant d’alerte de freins à main

Allumé lors d’un démarrage avec le frein à main serré, le voyant doit s’éteindre dès qu’il est relâché. La persistance de ce voyant est révélatrice du mauvais fonctionnement de l’un des éléments annexes à ce circuit (généralement blocage du micro-contacteur).

Voyant d’alerte d’usure des plaquettes

Ce signal informe, le plus souvent, sur la nécessité imminente de remplacement des plaquettes de frein. Même rouge, comme c’est le cas chez certains constructeurs, il laisse quelques dizaines de kilomètres pour effectuer leur contrôle et leur remplacement éventuel. Les causes d’allumages inopinés de ce voyant peuvent révéler un défaut du contacteur électrique ou un mauvais positionnement des témoins d’usure de la plaquette. L’allumage de ce signal peut aussi provenir de l’usure des disques de freins. Le frottement des plaquettes de frein use la surface du disque, créant un sillon dans le disque. Le témoin d’usure vient donc, très souvent, au contact du disque, avant que les plaquettes ne soient usées toute leur épaisseur utile. Il est temps de penser à changer, à la fois, les disques et les plaquettes.

Voyant de niveau bas du liquide de frein

L’abaissement du niveau de liquide de freins dans son bocal d’expansion, peut être en relation avec l’usure des plaquettes, ce qui peut attendre, sans risque, leur changement. Situation beaucoup plus grave et dangereuse, il peut aussi s’agir d’une fuite ou d’un défaut d’étanchéité du circuit hydraulique. Dans ce cas, rajoutez sans tarder, de l’huile (adaptée aux préconisations du constructeur). Si le voyant se rallume rapidement, immobilisez la voiture. Sachez, toutefois, que les véhicules récents sont équipés de deux circuits indépendants, permettant le fonctionnement d’une roue avant et de la roue arrière du côté opposé, en cas de rupture d’une tuyauterie. Ce système est cependant sans effet pour les fuites relatives au maître cylindre.

Voyant du système antiblocage des roues (ABS)

Depuis 2003, tous les véhicules européens sont dotés d’un dispositif ABS. Cela permet, en cas de freinage d’urgence ou sur route glissante, d’éviter le blocage des roues dans le but de diminuer la distance de freinage, donc d’améliorer l’efficacité des freins. L’apparition, même sporadique, de ce voyant d’alerte, doit inciter à consulter un professionnel sans tarder.

Voyants des options de frein

Certains véhicules sont équipés d’aide au freinage d’urgence (AFU) ou d’un correcteur électronique de trajectoire (ESP), en relation directe avec le système de freinage. Une anomalie dans le fonctionnement de ces organes peut occasionner l’allumage du voyant d’alerte ABS. Inconsciemment, le conducteur délègue très vite à ces assistants, utiles dans les moments les plus critiques, une partie de son obligation de vigilance. Pour sa sécurité et pour celle d’autrui, il est donc important d’en réparer rapidement tout défaut de fonctionnement.

Contrôle des freins, suite à un changement du comportement routier

Les freins du véhicule mettent en œuvre plusieurs technologies (mécaniques, hydrauliques, électriques et électroniques), devant fonctionner en symbiose pour obtenir une efficacité de freinage optimale. La défaillance, plus ou moins préjudiciable, de l’un de ces composants, peut survenir sans déclencher de signal lumineux. Vous serez cependant alerté sans équivoque de l’anomalie, lors de la séquence de freinage, sous forme de symptômes révélateurs.

Enfoncement inhabituel de la pédale de frein

L’enfoncement prononcé de la pédale de frein peut avoir plusieurs causes d’inégales portées sécuritaires :

  • L’usure des plaquettes provoque quelquefois ce phénomène. Cependant, cet inconvénient mineur, devient très exceptionnel en raison de la généralisation, depuis de nombreuses années, des freins à disque et de mâchoires de frein à tambour à rattrapage automatique de course.
  • La présence de bulles d’air dans le circuit hydraulique est plus inquiétante. Il est cependant facile de remédier à cet inconvénient par un dégazage du circuit. Notons à ce sujet qu’une des opérations de maintenance les moins connues du grand public et la plus souvent négligée est le remplacement périodique du liquide hydraulique, pourtant préconisé par les constructeurs.
  • Si la pédale de frein s’enfonce jusqu’au plancher, attention danger imminent ! Cela peut provenir d’une fuite massive de liquide hydraulique ou de la détérioration des coupelles de cylindre couplées au non-fonctionnement de la jauge de niveau d’huile. Le véhicule doit être immédiatement immobilisé.

Pédale de frein anormalement dure

De la même façon, le fait de devoir accentuer toujours plus, la pression sur la pédale de frein pour obtenir un résultat comparable, est un signe de problèmes de différentes origines :

  • Dysfonctionnement du système d’assistance de frein (servofrein). Apparue progressivement, cette panne n’empêche pas de rejoindre un garage proche. Si elle survient de façon soudaine, elle expose, par contre, à de graves dangers, car la seule force humaine ne suffit plus pour immobiliser le véhicule rapidement.
  • Vieillissement de la durite de dépression. Avec le temps, cette tuyauterie peut durcir au point de se craqueler ou de se fendre.
  • Déficience de la pompe à vide du servofrein (si elle existe). C’est une panne courante sur les véhicules à moteur diesel.
  • Grippage d’un étrier de frein. Cette panne génère un durcissement progressif de la pédale de frein, un déséquilibre du freinage pouvant provoquer des embardées dangereuses et l’usure prématurée rapide des garnitures et du disque, accompagnés du chauffage excessif du disque.

Vibrations lors du freinage

Les vibrations au freinage peuvent se ressentir au niveau de la pédale de frein, au volant, dans le tableau de bord ou dans la structure de la voiture.

Le premier symptôme évoque un problème de servofrein, comme développé au chapitre précédent. Les suivants, quelquefois conjugués au premier, sont plus souvent le fait :

  • D’un disque de frein voilé et/ou fortement fissuré. Il s’agit le plus souvent d’une usure irrégulière de la surface de contact du disque. Les différences de températures peuvent notamment provoquer des glaçages et/ou l’abrasion de zones délimitées du disque. La solution consiste à remplacer les deux disques de l’essieu concerné.
  • De plaquettes de freins inadaptées, de qualité médiocre ou mal adaptée au style de conduite du conducteur. Utilisez des plaquettes approuvées par le constructeur, en adéquation avec l’usage courant prévisible.
  • De la déformation d’un tambour de frein, provoquée par la surchauffe due à une utilisation intensive et prolongée des freins. Si les déformations et les rayures ne sont pas trop prononcées, les tambours peuvent être rectifiés par réalésage. Dans le cas contraire, il faut remplacer la pièce.

Notez cependant, que les vibrations au freinage du véhicule ne sont pas forcément imputables au système de freins. L’illustration la plus fréquente de ce constat, réside dans la mauvaise absorption par les silentblocs soutenant le moteur, de l’opposition du couple moteur au couple de freinage. Le remplacement des silentblocs règle définitivement ce phénomène particulier.

Sifflement ou crissements de plaquettes

S’il peut, rarement, être un signe d’usure prononcé de la garniture de plaquette de frein à disque ou de mâchoire de frein à tambour, le bruit caractéristique émis quelquefois par les freins n’induit généralement qu’une gêne auditive sans conséquence sur l’efficacité du freinage ou sur la fiabilité du système. Le contrôle visuel des plaquettes de frein nécessite le démontage de la roue.

Dysfonctionnements du frein à main

Mettre en évidence les causes du mauvais fonctionnement du frein à main doit passer par le contrôle du système mécanique ou électromécanique de commande et celui du mécanisme de frein, généralement à tambour. C’est affaire de professionnel, mais certaines pannes peuvent être réglées facilement, comme le réglage de course du levier, voire spontanément, à l’image du blocage par le gel. Dans ce cas, le geste préventif consistant à laisser le véhicule en prise, sans serrer le frein de parking, peut provoquer des dommages à la boite vitesse en cas de choc longitudinal.